Le Conseil national a voté par 87 voix contre 85 et 0 abstention pour le postulat " Stratégie visant à renforcer l'encouragement précoce " de sa CSEC. Si la proposition a passé la rampe, c’est grâce au soutien sans failles des Verts, du PS, du PDC, des Vert’lib (GLP), du PBD, plus quelques voix du PLR. Une large majorité du PLR et la totalité de l’UDC l’ont rejetée. Le détail des votes peut être consulté ici.
Les partisans du postulat ont argué durant le débat qu’une stratégie nationale est indispensable pour renforcer durablement l’encouragement précoce et assurer l’égalité des chances pour tous les enfants en Suisse.
Personne ne conteste la nécessité pour les cantons et les communes de créer une offre adaptée aux besoins locaux et bien implantée sur leur territoire. La Confédération peut les appuyer dans cette tâche, par exemple en favorisant la coordination des offres et la collecte de données. Elle a un rôle à jouer pour mettre en place une politique de la petite enfance plus active et plus efficace. Élborer une stratégie nationale avec le concours des conférences intercantonales, des cantons, des communes et des acteurs de la société civile est une étape importante pour atteindre ce but.
Les opposants au postulat ont surtout usé d’arguments fédéralistes pour refuser que l’État s’engage davantage dans le domaine de la petite enfance. Aucun parti ne nie cependant que l’encouragement précoce est essentiel pour le développement de l’enfant.
Au nom du Conseil fédéral, le conseiller fédéral Alain Berset a appelé les parlementaires à soutenir le postulat et rappelé que sa mise en œuvre n’impliquait pas l’instauration de nouvelles lois, mais seulement l’établissement d’un état des lieux.
En perspective de ce vote crucial, le Réseau d’accueil extrafamilial avait fait parvenir aux parlementaires une lettre de soutien énumérant les principaux arguments pour une stratégie nationale sur l’encouragement précoce.
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